La commission d’instruction de la Cour de révision a déclaré irrecevable la requête en révision d'omar Raddad.

L’avocate d’Omar Raddad, Sylvie Noachovitch, s’est dite « scandalisée » par cette décision. « Je ne lâcherai jamais Omar Raddad », a-t-elle affirmé devant la presse, annonçant qu’elle « [saisirait] la Cour européenne des droits de l’homme ». « Ma détermination est intacte », a encore lancé M^me Noachovitch, l’air grave.

L’ex-jardinier avait été condamné en 1994 à dix-huit ans de réclusion criminelle, puis gracié en 1996 mais pas innocenté. Il avait été désigné par l’inscription « Omar m’a tuer » – tracée avec le sang de Ghislaine Marchal – découverte dans une pièce au sous-sol de la villa de la victime, à Mougins (Alpes-Maritimes). Une faute de conjugaison qui a placé l’affaire parmi les dossiers criminels les plus célèbres et controversés de France.

M. Raddad avait déposé une nouvelle requête en révision de son procès le 24 juin 2021, trente ans jour pour jour après la découverte du corps de M^me Marchal, veuve fortunée de Jean-Pierre Marchal, propriétaire d’une entreprise d’équipements automobiles. Sa défense fondait ses espoirs sur les progrès scientifiques en matière d’ADN, après la découverte de plusieurs empreintes génétiques sur la scène de crime, dont le profil n’appartenait pas à M. Raddad.

Un expert sollicité par l'avocate d'omar Raddad avait estimé que l’un des ADN masculins non identifiés pouvait avoir été déposé lors des faits et non lors d’une « pollution » ultérieure, notamment par un enquêteur. Cette expertise faisait partie d’un des « éléments nouveaux » présentés par la défense de M. Raddad à la commission d’instruction et susceptibles, selon elle, de faire naître un doute sur la culpabilité de l’ancien jardinier.