Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Blog des Innocents Injustement Accusés

Archives
19 juin 2012

2912 - Le procès de deux condamnés à 20 ans de prison en phase de révision !

azzimani

Arabes, dealers, derniers à voir vu la victime et pas loin du lieu du meurtre, tout les accusait... Mais l'ADN a parlé. Abdelkader Azzimani, 47 ans, et Abderrahim El Jabri, 46 ans, condamnés à vingt ans de prison pour un crime sauvage commis en 1997 à Lunel (Hérault), sont sur la route de l'acquittement. Les deux hommes, qui ont purgé respectivement des peines de 12 ans et 14 ans, sont passés le 18 juin 2012 devant la commission de révision de la Cour de cassation. Le premier pas d'une marche inexorable vers l'acquittement après 15 ans de marathon judiciaire.

Le Point révèle que l'avocate générale de la comission de révision a rendu un avis favorable à la saisine de la Cour de révision, seule juridiction à pouvoir "casser" une condamnation. Monique Valdès-Boulouque considère en effet qu'il "existe des éléments nouveaux" dans cette affaire nécessitant la saisine de la Cour de révision : la découverte récente de l'ADN d'un nouveau suspect et les déclarations de celui-ci et de son complice disculpent les condamnés." Un vrai miracle judiciaire ! En 2011, sur 126 demandes de révision, deux seulement ont été acceptées.

Historique de cette erreur judiciaire !

7 heures du matin, 22 décembre 1997. Un moniteur d'auto-école découvre un corps ensanglanté en contrebas d'un chemin de campagne, à Lunel.

Le cadavre, qui ne porte plus de chaussures, a été traîné sur plus de 200 mètres.  Les agresseurs se sont acharnés avec une rare violence. La voiture de la victime, une Renault 25 beige, est retrouvée dans le parking d'une cité voisine. Là encore, il y a du sang partout. L'autopsie recense 108 coups de couteau, assénés par deux armes différentes. Le visage, le cou, les mains, les bras, l'abdomen, le thorax..., aucune partie du corps n'est épargnée. Malgré tout, la victime est rapidement identifiée. Abdelaziz Jhilal, "Azouz" pour les amis, est connu pour être un jeune sans histoire. La communauté maghrébine, très importante à Lunel, est en état de choc. D'autant que l'enquête révèle que ce jeune marié de 22 ans est aussi un dealer de cannabis, habitué à escroquer ses clients comme ses fournisseurs. Dès lors, l'enquête s'oriente vers un règlement de comptes lié au trafic de drogue.

Les gendarmes font appel à leur réseau d'indics. Très vite, deux noms apparaissent : Abderrahim El Jabri, 32 ans, alias "l'étrangleur", un surnom sans rapport avec une quelconque agressivité, et Albdelkader Azzimani, 31 ans, appelé Raï pour ses talents de chanteur. Connus par les services de police pour être des grossistes de cannabis, ils étaient surtout les fournisseurs de la victime. "Azouz" leur devait, dixit son beau-frère, 45 000 francs. Les deux suspects sont aussitôt mis sur écoute. Le 20 avril 1998, El Jabri et Azzimami sont placés en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Lunel. Sous la pression des questions, ils reconnaissent avoir fourni cinq kilos de shit à la victime quelques heures avant sa mort. "Azouz devait rejoindre des clients et revenir avec nos 45 000 francs, il suffisait de l'attendre. On ne l'a jamais revu", confie aux gendarmes Abdelkader Azzimani, tout en clamant son innocence.

Un témoin et des contradictions !

Mais pour les enquêteurs, tout accuse les deux hommes. Non seulement ils sont les derniers à avoir vu la victime, mais ils sont passés sur les lieux du crime. Pour ne rien arranger, un témoin oculaire les confond. Errol Fargier, un Camarguais de 60 ans qui vit comme un cow-boy au milieu de ses chevaux à deux encablures du lieu du meurtre, affirme avoir assisté à une altercation entre quatre ou cinq personnes alors qu'il circulait en voiture. Assis dans sa caravane, bottes camarguaises aux pieds, Fargier se souvient : "Deux personnes en ont saisi une autre par les bras alors qu'une troisième s'agitait en face. Cet individu était maigre, 1 m 80, le profil allongé, le visage très mince, taillé au couteau, il ressemblait à une chèvre." Lors de la séance de "tapissage", Fargier reconnaît El Jabri et Azzimani. "Parmi les figurants, nous étions les seuls maghrébins jeunes", se souvient, en colère, Abderrahim El Jabri.

Malgré tout, un détail cloche dans l'audition de Fargier. Il dit avoir assisté à cette scène dans l'après-midi, or le rapport du médecin légiste est formel : la mort d'Azouz se situe vers 20 h 30. Le témoin raconte aussi qu'il a entendu depuis sa fourgonnette le dernier râle de la victime. Peu importe, les gendarmes sont convaincus de tenir les coupables. Malgré leurs constantes dénégations, El Jabri et Azzimani sont écroués pour "trafic de stupéfiants" et "homicide volontaire". Affaire bouclée !

Deux procès à charge !

Cinq ans plus tard, les deux hommes comparaissent devant la cour d'assises de Montpellier. Ils ont purgé leur peine pour trafic de stups et attendent d'être jugés pour le meurtre d'Azouz. Dans la salle d'audience, l'atmosphère est pesante. Libres dans le box, les accusés savent qu'ils risquent au moins 20 ans de prison. Méthodiquement, ils racontent leur journée et leur soirée du 21 décembre 1997. Ils expliquent aux jurés qu'ils ont bel et bien fourni 5 kilos de cannabis à Azouz mais qu'ils ne l'ont pas tué ; ils n'avaient aucune raison de le faire.

Lorsque Errol Fargier arrive à la barre, l'ambiance devient électrique. L'avocat général, Michel Legrand, pousse ce drôle de témoin dans ses retranchements. Fargier rougit, bafouille, se contredit, mais n'en démord pas. "À la fin de son audition, vers midi, on était convaincus que nos clients allaient être acquittés," raconte Jean-Marc Darrigade, l'avocat d'Azzimani.

Le verdict tombe : 20 ans de prison ! Dans la salle d'audience, les chaises volent sous les hurlements des proches. "Une erreur judicaire programmée", titre le lendemain le journal local, le Midi Libre"À l'énoncé du jugement, nous dit aujourd'hui Luc Abratkiewicz, le défenseur d'El Jabri, j'ai compris qu'il s'agissait de parfaits coupables. Des dealers, des Arabes, des histoires de pognon : ces deux hommes étaient condamnés par avance." Retour à la case prison.

Un an plus tard, la cour d'appel de Perpignan confirme la peine de 20 ans. Non plus pour homicide mais pour complicité. Signe que la justice doute mais ne se déjuge pas !

Du fond de leurs cellules, soutenus par leurs familles, les condamnés se lancent dans un contre-la-montre judiciaire. Ils écrivent au président de la République, au garde des Sceaux, aux journalistes. Ils utilisent Radio prison en quête du moindre indice qui pourrait les innocenter.

À l'extérieur, la famille engage Roger-Marc Moreau, ce détective connu pour avoir mené la contre-enquête dans l'affaire Omar Raddad. Fargier craque devant le détective et la caméra d'un journaliste de France 3. "J'ai confondu El Jabri avec un autre homme", reconnaît-il. L'avocat général, Michel Legrand, est pris de doutes. Il demande au nom du parquet de Montpellier une nouvelle enquête et auditionne les deux condamnés. En 2007, Le Point, contacté par El Jabri depuis sa prison, s'empare du dossier et donne la parole au magistrat. Une demande de révision près la Cour de cassation est engagée. Nouvel échec. Mais de nouvelles investigations sont diligentées par le parquet de Montpellier, un juge d'instruction nommé.

Nouvelle enquête

En septembre 2010, les traces ADN retrouvées treize ans plus tôt sur la scène du crime sont versées au fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Trois d'entre elles retrouvées sur le rétroviseur et la portière de la voiture de la victime, mais aussi sur une de ses chaussettes, conduisent à la piste d'un nouveau suspect. Michel Boulma, 30 ans, manutentionnaire, condamné peu de temps auparavant à une petite peine pour un trafic de stups. "J'ai toujours attendu que les gendarmes viennent me chercher pour me demander des explications, je savais qu'il y avait mon sang à cause d'une coupure au doigt, a avoué Michel Boulma au juge. Je vivais dans l'angoisse, j'avais ça derrière moi."

Placé en garde à vue, l'employé de supérette reconnaît avoir été sur les lieux du crime mais accuse un autre homme : Bouziane Helaili, 32 ans, directeur du centre de loisirs de Lunel, marié et père de deux enfants. Inconnu des services de police et jamais entendu dans la procédure, il reconnaît - alors qu'il pourrait se taire - avoir porté sur les jambes de la victime entre cinq et quinze coups de couteau. Mais pour les coups mortels, il accuse son complice. À l'époque, il avait présenté ses condoléances à la famille de la victime. Par ailleurs, il s'occupait des enfants de l'un des deux condamnés. "Je regrette pour MM. Azzimani et El Jabri, car si j'avais parlé....", a-t-il confié au juge. Lui et son complice se seraient ensemble débarrassés du corps de la victime avant de s'enfuir avec sa voiture. Ils auraient ensuite partagé les 5 kilos de cannabis d'Azouz.

Aujourd'hui, un sentiment d'immense gâchis domine. Du côté de la famille de la victime, la plaie est rouverte. "J'ai le goût amer d'avoir participé à une machine judiciaire capable de fabriquer des coupables, confie Me Ferri, l'avocat des soeurs de la victime. Il faudra analyser ces dysfonctionnements et en tirer des conséquences." Au début de l'affaire, l'épouse de la victime avait fait état d'une dette d'argent entre son défunt mari et un dénommé "Bouziane". Une dette de 10 000 euros en réalité. Cette piste n'avait alors pas été suivie. Contacté par Le Point, un des enquêteurs de l'époque lâche que "lorsqu'une enquête s'oriente mal, c'est presque irrattrapable. Même quand tout semble accuser des suspects, comme c'était le cas dans l'affaire de Lunel, il faut redoubler de vigilance. Les enquêtes sont fragiles et les hommes faillibles."

La décision de la Cour de révision a été mise en délibéré.

Réponse le 2 juillet 2012.

Click here to find out more!

Par    du Point
Publicité
12 juin 2012

6512 - Gel des jurys populaires dans les tribunaux correctionnels

La Chancellerie a décidé de geler l'extension à huit régions supplémentaires, prévue en janvier 2013, de l'expérimentation des jurés populaires en correctionnelle lancée en début d'année à Dijon et Toulouse.

L'information a été donnée par l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire). "La Chancellerie gèle l'extension de la réforme des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels", indique le message.

"Audiences plus longues, jurés pas plus sévères que les juges soit-disant laxistes, une réforme (...) qui fait +pschitt+", commente le syndicat, qui a toujours manifesté son hostilité à cette réforme emblématique de la présidence de Nicolas Sarkozy en matière de justice.

Cette réforme, censée "rapprocher les citoyens de la justice", prévoit que deux "citoyens assesseurs" siègent aux côtés de trois magistrats, en première instance et en appel, pour le jugement de certains délits passibles d'au moins cinq ans de prison, comme les atteintes aux personnes.

Lancée en janvier dans le ressort des cours d'appel de Toulouse et Dijon, cette expérience devait être étendue à huit nouvelles cours d'appel (Douai, Lyon, Bordeaux, Colmar, Angers, Orléans, Montpellier et Fort-de-France) au 1er janvier 2013.

28 mai 2012

713 - Sébastien Malinge crie son innocence !

MALINGECondamné  le 22 mars 2012 à 30 ans de prison pour avoir assassiné une retraitée de 66 ans sur le Parking des Italiens d'Avignon en novembre 2010, les avocats de Sébastien Malinge ont fait appel du jugement d'assises.

Pour la défense, l'instruction ne permet pas de répondre à des questions essentielles autour du crime atroce de Michèle Martinez: "qui, quand, comment, et pourquoi ?". Ce dossier "est vide" car après avoir balayé quelques pistes, "les enquêteurs se sont focalisés sur Sébastien Malinge après une concordance entre sa signature ADN et celui retrouvé sur la victime et sur l'arme du crime". "Mais si l'ADN parle, l'ADN ne dit rien", assure Me Guenoun pour qui les enquêteurs ont perdu l'esprit critique.

"Le sort de Sébastien Malinge a été scellé le 23 décembre 2010 car la probabilité liée à l'ADN est devenue vérité". Puis "sans vouloir porter atteinte au souvenir de la victime" Me Guenoun a lancé aux jurés que cette dame était "une libertine qui chassait sur internet sous le pseudo de "douce amer"..."Elle était libre de rencontrer qui elle voulait quand elle voulait mais les enquêteurs n'ont pas cherché dans cette direction", s'est indigné l'avocat qui a donné lecture de messages de "Douce amer"… En évitant "les plus gore !".

Marianne Di Nicola, la fille de Michèle Martinez a reconnu avoir été la maîtresse de Sébastien Malinge "durant deux mois en 2008". Elle a précisé qu'elle l'avait rencontré une fois chez lui et plusieurs fois chez elle.

Me Expert, l'autre avocat de l'accusé, a insisté sur le danger du tout ADN. "Il est démontré sur l'audience par la révélation de Sébastien Malinge, qu'il a vécu dans la maison de la fille de la victime. Un transfert secondaire de son ADN étant possible scientifiquement, alors le doute est permis".

Dans ce dossier atypique, "le doute est envahissant", a conclu l'avocat.

Le doute n'a pas lieu d'être pour l'accusation et la partie civile. "Certes, nous n'avons que l'ADN mais quel ADN", a déclaré l'avocate générale Dorlhac pour qui il n'y a pas de place au doute dans ce dossier au regard des supports pertinents : "L'ADN n'est pas trouvé sur un mégot de cigarette à côté de la victime mais sous ses ongles, sur les manches de son blouson et sur le tournevis planté dans sa tempe !".

Lire le blog de soutien des amis de Sébastien Malinge

20 avril 2012

709 - Dany Leprince en position de libérable

DLe tribunal d'application des peines de Melun (TAP) a fait droit à la demande de relèvement de la période de sûreté. Dany Leprince restera incarcéré à Melun, lui qui a déjà passé plus de 17 ans en détention. Il doit attendre l'examen de sa demande de libération conditionnelle prévu au mois de septembre.

« La suppression de la peine de sûreté dans son intégralité rend recevable sa demande de libération conditionnelle. Mais cela ne veut pas dire qu'elle lui sera nécessairement accordée », a tempéré son avocat, Me Baudelot qui ne veut pas se réjouir « tant que Dany Leprince n'est pas dehors et tant que son innocence n'est pas reconnue. Car son vrai combat reste la reconnaissance judiciaire de son innocence ».

« Ce qui est dit dans le jugement, c'est qu'il a un comportement exemplaire depuis plus de 16 ans en détention », qu'il a « toujours travaillé et que son travail a été apprécié ». Le TAP de Melun souligne que Dany Leprince a donné « des gages sérieux de réinsertion sociale » : pendant sa suspension de peine de huit mois, il a vécu avec son épouse (connue durant sa détention) et travaillé pour une association qui souhaite l'embaucher à sa sortie de prison. La justice lui sait gré, enfin, de ne pas jamais être tombé « dans le vedettariat et la victimisation ». •

Le journaliste du Monde Franck Johannès, auteur d'un livre très documenté sur l'affaire intitulé Le Couteau jaune , résume ainsi toutes les faiblesses de l'accusation dans son dernier article : « Le mobile du crime est incertain, l'horaire douteux et l'arme discutable les gendarmes n'ont pas pu produire une seule preuve matérielle contre lui, et il n'avait pas une goutte de sang sur lui après l'horrible massacre. » Le TAP de Melun ne s'est, bien sûr, pas prononcé sur sa culpabilité ou son innocence, n'étant pas compétent pour le faire.

En septembre 2011, Nicolas Sarkozy lui avait refusé la grâce présidentielle

12 avril 2012

6116 - Enregistrement vidéo obligatoire en garde à vue

gavLa loi du 5 mars 2007 (dite loi outreau) tendant à renforcer l’équilibre de la procédure pénale votée notamment après le dépôt du rapport de la Commission d’enquête Outreau a instauré l’obligation de procéder à l’enregistrement vidéo des auditions en garde à vue des personnes suspectées de crimes.

Dès lors, l’article 64-1 du Code de Procédure Pénale dispose ainsi :

« Les interrogatoires des personnes placées en garde à vue pour crime, réalisés dans les locaux d’un service ou d’une unité de police ou de gendarmerie exerçant une mission de police judiciaire font l’objet d’un enregistrement audiovisuel. Le présent article n'est pas applicable lorsque la personne est gardée à vue pour un crime mentionné à l'article 706-73

(L'article 706-73 mentionne les crimes les plus lourds)

Mais, en abrogeant deux alinéas, le Conseil Constitutionnel vient d'imposer l'enregistrement audiovisuel pour les crimes cités dans l'article 706-73.

Les sages ont estimé qu'un régime différent selon les crimes constituait  une "discrimination."

Publicité
5 avril 2012

2913 - 5 avril 2012 - Christian IACONO enfin libre !

l-ancien-maire-de-vence-dans-les-alpes-maritimes-christian-iaconoChristian Iacono, 77 ans, accusé de viol pendant onze ans par son petit-fils qui s'est ensuite finalement rétracté, est enfin libre. Il ne s'agit encore que d'une liberté conditionnelle arrachée à un parquet qui avait fait appel en février de la décision du juge des libertés de le libérer dès le 18 février.  Elle est assujettie à des obligations strictes: ne pas entrer en contact avec son petit-fils Gabriel Iacono, s'abstenir de communiquer avec les médias ou d'écrire des livres sur son histoire.

Il aura donc fallu six semaines de patience supplémentaire après la décision du juge des libertés du 16 février 2012 pour obtenir un peu de bon sens de la part de l'institution judiciaire. Si Christian IACONO innocenté par les rétractations de son petit fils avait bénéficié du doute de la part de "l'infaillible machine judiciaire", il n'aurait même pas été réincarcéré le 9 janvier 2012 !

On constate que Christian IACONO remplissait toutes les conditions requises (hébergement stable, absence de risque de récidive ou de trouble à l'ordre public) et les textes prévoient qu'il n'y a pas de délai minimum à purger quand un prisonnier a plus de 70 ans. Il semble donc que ce n'est pas le doute mais seulement l'âge et l'état de santé de Christian IACONO qui ont fait pencher la balance du bon côté dans la décision des magistrats.

On ne peut alors que regretter le fait que la Justice reste toujours aussi ancrée dans sa certitude d'infaillibilité malgré les précédents dans ce domaine (Loïc Sécher, Antonio Madeira, Outreau etc... )

Et, malgré la liberté retrouvée, le chemin de croix de Christian IACONO est loin d'être terminé !  "La liberté conditionnelle court jusqu'à la fin de sa peine", précise son avocat Dominique Romeo. C'est donc un bon point d'acquis mais Christian IACONO n'a, à ce jour, aucune assurance d'obtenir une révision de sa condamnation à neuf ans de prison. 

Dans l'attente d'une décision de révision, nous ne pouvons que souhaiter à Christian IACONO et à sa famille de bénéficier pleinement de ces moments de bonheur lorsque, après un si long chemin de galère, les griffes infernales relâchent enfin leur proie innocente.

27 mars 2012

2913 - Chritian IACONO libéré le 5 avril 2012

La justice a enfin décidé la remise en liberté de Christian Iacono à partir du 5 avril. La cour d'appel d'Aix-en-Provence devait se prononcer sur une demande de liberté conditionnelle déposée par l'ex-maire de Vence, dans les Alpes-Maritimes, condamné à neuf ans de prison pour le viol de son petit-fils qui a depuis retiré ses accusations.

La décision de la cour avait été mise en délibéré à l'issue d'une audience en visioconférence, le 13 mars, entre la cour d'appel et la maison d'arrêt de Grasse, où est détenu le septuagénaire. Selon l'un de ses avocats, durant cette audience, "le parquet avait continué à soutenir que la durée de la détention purgée n'était pas suffisante au regard du quantum de la condamnation" de l'ancien maire à neuf ans de réclusion criminelle.

Par une telle argumentation, le parquet démontre qu'il fait la sourde oreille aux rétractations de la prétendue victime et considère, une fois de plus après tant d'erreurs dans ce domaine, que la justice est infaillible.

Au delà des arguments du parquet, on peut se réjouir de la libération de Christian Iacono mais s'étonner que cette libération ne soit pas applicable immédiatement et cela d'autant plus  que la juge d'application des peines avait accordé sa libération depuis le 16 février 2012 !

26 mars 2012

709 - La requête de Dany Leprince jugée irrecevable par la CEDH

La Cour européenne des droits de l'Homme a jugé irrecevable la requête de Dany Leprince contre le refus par la justice française de réviser son procès et sa condamnation à perpétuité pour un quadruple meurtre familial en 1994, qu'il a toujours nié, a-t-on appris lundi auprès de la CEDH.
Détenu depuis près de 18 ans, Dany Leprince est "complètement accablé", a commenté son avocat, Me Yves Baudelot.
"La Cour européenne a rejeté le recours sans même l'avoir examiné, elle dit "c'est irrecevable", c'est tout. C'est complètement désespérant", a déclaré l'avocat, joint au téléphone par l'AFP depuis Paris.
La requête de Dany Leprince a été écartée le 14 février, lors de son examen par un juge unique, car elle était "manifestement irrecevable", a simplement indiqué le greffe de l'instance judiciaire européenne, sans pouvoir donner plus de précision car la décision n'est pas motivée à ce stade de la procédure.
A Paris, la Cour de révision --formation spéciale de la chambre criminelle de la Cour de cassation-- avait rejeté en avril 2011 la requête en révision contre sa condamnation à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté. Elle considérait qu'il n'existait "aucun fait nouveau ou élément inconnu de la juridiction au jour du procès de nature à faire naître un doute sur la culpabilité de Dany Leprince".
En réaction, Me Yves Baudelot avait saisi la CEDH, arguant d'une composition "aléatoire" de la Cour de révision, jugeant cela "complètement anormal", tout comme le fait que les magistrats aient été "volontaires" pour siéger dans le dossier de Dany Leprince.
En 1997, Dany Leprince avait été jugé coupable des meurtres de son frère, de sa belle-soeur, et de deux nièces de 7 et 10 ans, tués à coups de hachoir, et retrouvés dans la maison familiale de Thorigné-sur-Dué (Sarthe).
Accusé par sa femme et sa fille dans des versions qui ont varié, Dany Leprince avait avoué en garde à vue le seul meurtre de son frère, avant de se rétracter et il a, depuis, toujours clamé depuis son innocence.
"A l'époque où Dany Leprince avait été condamné, il n'y avait pas d'appel" des verdicts rendus par les cours d'assises, a rappelé Me Baudelot. "La moindre des choses, c'était qu'il puisse être jugé une deuxième fois. On demandait simplement à la Cour de révision de permettre un nouveau procès et je ne sais pas si cette Cour comprendra un jour la cruauté et l'inéquité de sa décision" de refus, a dit l'avocat, encourageant à lire le livre que le journaliste Franck Johannès a consacré à l'affaire, "Le couteau jaune".
Après l'annonce du refus de Nicolas Sarkozy de gracier Dany Leprince, fin 2011, la présidente de la Commission de révision avait estimé qu'il "aurait bien mérité d'être rejugé", en soulignant que "dans ce dossier, il n'y a pas de preuve matérielle, il n'y a pas d'ADN, pas d'empreinte digitale, l'arme du crime on ne l'a pas trouvée", etc.
Le tribunal de l'application des peines de Melun doit rendre, fin avril, son jugement concernant une demande de réduction de la peine de sûreté de 22 ans (courant encore pendant quatre ans) et une demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire.
Source Le Parisien

13 mars 2012

2913 - La justice pas pressée de libérer Christian IACONO

sanglant-dame-justice_~k0664290Gabriel Iacono, qui accusait de viol son grand-père depuis onze ans, s'est  rétracté en mai 2011 et, depuis lors, n'a fait que confirmer cette rétractation devant les autorités

Une juge d'application des peines de Grasse s'était déclarée le 16 février favorable à la libération conditionnelle de l'ex-maire de Vence condamné à neuf ans de prison (en 2009 puis en appel en février 2011), mais le parquet de Grasse avait immédiatement fait appel de cette décision.

Après l'audience du 13 mars 2012 par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, celle-ci a décidé qu'elle n'annoncera sa décision que le 27 mars 2012 "

"Le parquet (d'Aix-en-Provence) a continué à soutenir que la durée de la détention purgée n'était pas suffisante au regard du quantum de la condamnation (9 ans)", a commenté l'avocat à l'issue de la visioconférence.

Me Romeo a souligné que son client âgé de 77 ans, qui assistait à l'audience, était "très fatigué moralement". "Il est abattu, le régime de la douche écossaise, c'est une véritable torture", a-t-il ajouté.

Selon lui, Christian Iacono remplit toutes les conditions pour une libération conditionnelle (un hébergement stable, l'absence de risque de récidive ou de trouble à l'ordre public). Les textes prévoient qu'il n'y a pas de délai minimum à purger quand un prisonnier a plus de 70 ans.

Au 1er mars 2012, il y avait 66 445 détenus dans les prisons françaises, un record avec seulement 55 000 places disponibles. Cela n'empêche pas Sa Majesté la Justice de maintenir un innocent de 77 ans derrière les barreaux alors que le principal motif de condamnation n'existe plus.

Attitude révoltante et irresponsable !

 

2 mars 2012

709 - "Le couteau jaune : L'affaire Dany Leprince" de Franck Johannès : Nouvelle enquête d'un journaliste

LE COUTEAU JAUNEFranck Johannès est chroniqueur judiciaire au Monde.

Il a repris complétement la chronologie de l'affaire Leprince pour réécrire l'histoire de ce drame.

"Avec une plume doucereuse, souvent narquoise, Franck Jaohannès distribue poliment quelques bonnes toises. Enquêteurs, magistrats en charge de l’affaire, vous avez fait "votre travail"! Petite pellicule toute en plume de velours.

Oui mais..Les éléments essentiels sont restés en rade…
Voilà les coups de cuter qui lacèrent les robes noires et les képis…" commente Roland Agret qui, autant que les avocats, a contribué à faire éclater le doute.

« Le couteau jaune » est un clin d’œil au « Pull-over rouge » de Gilles Perrault.

Pour lire l'article complet de Roland Agret, cliquer ICI

Voir la vidéo sur la présentation du livre en cliquant ICI

Publicité
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 40 > >>
Blog des Innocents Injustement Accusés
Publicité
Blog des Innocents Injustement Accusés
Visiteurs
Depuis la création 188 201
Derniers commentaires
Publicité