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Blog des Innocents Injustement Accusés
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30 novembre 2011

523 - Victime d'une rumeur de pédophilie !

La seule apparence, un peu négligée, de Jean-Claude B. a suffi pour créer la rumeur de pédophilie à Brest.

Lundi 28 novembre 2011, ce retraité de 65 ans est mort  après avoir fait un malaise cardiaque, victime de cette rumeur des "braves gens", dans le quartier Bellevue de Brest (Finistère). Quelques minutes plus tôt, ce célibataire en proie à des soucis de santé et placé sous curatelle, venait d’être interpellé et menotté par la police, suite à une dénonciation lancée par des parents d’élèves de l’école maternelle voisine. Ces parents étaient particulièrement remontés contre cet homme qu’ils soupçonnaient — à tort et sur la seule rumeur qui avait grossi depuis une quinzaine de jours— d’être un délinquant sexuel. Ils n’ont pas hésité à le pourchasser et le prendre violemment à partie dans le hall de son immeuble puis dans la cage d'ascenseur avant d'appeler la police.

Installé à Bellevue depuis l’été, Jean-Claude B. n’avait jamais attiré l’attention de la communauté éducative de l’école Auguste-Dupouy... Jusqu’au 18 novembre 2011, date à laquelle il vient en aide à une fillette égarée qui a brièvement échappé à la surveillance de sa mère et qu’il ramène alors par la main à l’école. Ce jour-là, une voisine assiste à la scène et, intriguée par le spectacle de cet homme à l’allure négligée en compagnie d’une petite fille, alerte la maman. Celle-ci ne constate rien d’anormal mais décide malgré tout de déposer une main courante.

L’histoire aurait pu en rester là mais ce premier épisode fait naître la rumeur dans l’esprit des parents d’élèves, qui se persuadent d’avoir affaire à un pervers sexuel. « Tout porte à croire qu’il y a eu une interprétation de ce geste par d’autres parents de bonne foi par rapport à ce monsieur qui avait l’habitude d’évoluer autour de l’école», a déclaré le commissaire Yves Le Floc’h.

Lundi 28 novembre 2011, Jean-Claude B., qui avait l’habitude de se balader dans le quartier, se trouve non loin de l’établissement à la sortie des classes en cours d'après-midi. « Avec plusieurs mamans, on a essayé de le faire partir mais il n’a pas voulu. Il tenait des propos incohérents. On a appelé la police, qui n’est pas venue, détaille l’une d’entre elles. On a ensuite fait appel au directeur. Il a mis du temps mais a finalement réussi à le convaincre de s’en aller. » La suite est plus confuse.

« Il aurait tenté d’agresser une maman », font valoir des parents sans qu’aucun élément — ni aucune plainte — ne vienne accréditer cette thèse. Toujours est-il que Jean-Claude est « poursuivi par des passants et rattrapé à l’entrée de son immeuble », selon le commissaire Le Floc’h. Le retraité est alors agressé, a priori verbalement, puis retenu dans la cabine d’ascenseur de l’immeuble. Pour ajouter à l’ambiance, au même moment, une petite fille est en pleurs dans le hall.

La police arrive, pensant intervenir en flagrant délit. « Il a été menotté et positionné dans un véhicule de police. Il n’y a pas eu de violences mais, brusquement, cette personne a fait un malaise », explique le commissaire Le Floc’h. « Il était allongé au sol. Les secours ont essayé de le réanimer pendant une heure», se désole un riverain. L’autopsie a conclu à l’absence de violences et à un décès consécutif à une crise cardiaque.

Les enquêteurs sont clairs : rien n’indique que Jean-Claude B., dont le casier judiciaire était vierge, ait pu avoir d’intentions malveillantes envers des enfants.

 Relire notre page Résister !

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12 novembre 2011

522 - La fabrication d'un coupable

Comment transforme-t-on aux Etats-Unis un innocent en un coupable ?

A voir absolument l'excellent reportage du magazine "Mon Oeil" de France 2 du samedi 12 novembre 2011. (A partir de la 6ème minute du magazine: Durée 25 minutes)

On y découvre comment on fabrique des aveux après acharnement de 10 enquêteurs pendant 39 heures d'interrogatoire sur le présumé coupable, comment on utilise des faux témoignages, comment on réprime les témoins à décharge, comment on ignore les résultats des tests ADN, comment on fait pression sur le jury etc...

Juan Rivera a été condamné à la perpétuité pour un meurtre qu'il n'a pas commis.

La fondation de défense des condamnés à tort s'est emparée de l'affaire pour faire réviser ce procés. Elle a déjà fait libérer 40 innocents condamnés à tort dont 13 condamnés à mort.

Rappel: Depuis 1992, 266 personnes condamnées définitivement aux Etats-Unis ont été innocentées grâce à l'ADN. Dernièrement, la Cour d’Appel du TEXAS a ordonné la suspension de l’exécution, de Hank Skinner pendant un mois, le temps qu’un jugement soit rendu par la Cour d’Appel après le rejet, par un Tribunal texan d’une nouvelle demande de tests ADN.

3 septembre 2011

519 - Sortie du film "Présumé Coupable"

 

présumé coupable Plongée dans le monde infini de l'absurde...   A voir par tous ceux qui veulent comprendre comment la mécanique se met en route, comment l'étau se resserre pour assassiner les présumés coupables !

Lire la chronique du blog de soutien de Jean-Paul Degache au sujet de ce film.

29 août 2011

518 - Un surveillant d'internat accusé à tort de viol par deux adolescents !

chat noirUn ancien sur­veillant en milieu spor­tif, accusé de viol par deux élèves de 15 et 16 ans, vient d'être inno­centé par la jus­tice après avoir fait de la déten­tion pro­vi­soire et tra­versé deux années d'épreuve, ont indi­qué lundi le par­quet et son avocat.

Quand l'affaire a éclaté, le mis en cause finan­çait ses études en assu­rant des sur­veillances au Centre régio­nal d'éducation popu­laire et de sport (Creps) de Toulouse, un établis­se­ment reconnu dans le monde sportif.

Un soir de juin 2009, il fêtait la fin de l'année sco­laire avec un col­lègue et A fait une "petite conne­rie" en offrant à boire à deux élèves, raconte son avo­cat Me Alexandre Martin. A "un moment donné, il les a trou­vés com­plè­te­ment soûls dans une chambre et il a aidé l'un d'eux à prendre une douche et à se coucher".

Le len­de­main, les deux ado­les­cents l'ont accusé de viol. Le sur­veillant, dont la com­pagne atten­dait un enfant, a été mis en exa­men et écroué pen­dant une dizaine de jours. Son contrat de sur­veillant n'a pas été renou­velé pour l'année suivante.

Au prin­temps 2010, des exper­tises ADN attestent que les deux accu­sa­teurs ont eu une rela­tion sexuelle ensemble. Le juge d'instruction a pro­noncé le non-lieu, sou­tenu par le par­quet et confirmé par la chambre de l'instruction après un appel des par­ties civiles.

Le mis en cause, aujourd'hui âgé de 25 ans, a passé depuis son Capes et est devenu pro­fes­seur de sports.

"Il a été blan­chi, c'est la fin du cau­che­mar", a com­menté son avo­cat, qui n'exclut pas de por­ter plainte à son tour pour dénon­cia­tion calomnieuse.

A l'époque, c'était "parole contre parole" et "il n'y avait aucune rai­son de mettre en doute la parole des gamins", dit l'avocat, qui ne s'explique pas leurs accu­sa­tions sauf à pen­ser qu'ils ne vou­laient pas assu­mer une rela­tion sexuelle. "La chance de mon client, c'est qu'on retrouve cet indice maté­riel. Sans ça..."

Cette affaire rappelle celle du Sacré Coeur de Digne les Bains dans laquelle un surveillant et quatre lycéens avaient été accusés à tort par un collégien et incarcérés pendant plusieurs mois alors que les 25 internes du dortoir déclaraient à l'unanimité qu'il n'y avait jamais eu de violences dans le dortoir.

24 août 2011

517 - Qui a entendu parler de Mr X ?

A lire sur Agoravox, l'article de Patrick Guillot concernant la galère d'un innocent injustement accusé d'abus sexuels et condamné sur la simple désignation du présumé coupable par la plaignante:

"Qui a entendu parler de Mr X ?"

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2 février 2011

515 - Emilie et Laetitia accusées à tort d'agressions sexuelles

Albi. Deux femmes accusées à tort d'agression sexuelle !

Maintenant, Emilie et Laetitia ont décidé de tourner le dos à cette terrible épreuve. Elles en sont sorties renforcées dans leur amitié./ Photo DDM, P.S.
Maintenant, Emilie et Laetitia ont décidé de tourner le dos à cette terrible épreuve. Elles en sont sorties renforcées dans leur amitié./ Photo DDM, P.S.

Émilie et Lætitia, aide médico psychologique et aide-soignante au Bon-Sauveur, ont été blanchies par la justice dans une affaire d'agression sexuelle sur un patient. Elles racontent leur descente aux enfers et leurs espoirs à la dépèche.fr.

Leur avocat, Me Michel Albarède, avait résumé l'affaire en une seule phrase, le jour de l'audience correctionnelle du 13 janvier. « Tout ce dossier respire le règlement de comptes et la jalousie, aucune déclaration n'est précise et concordante… », déclarait-il dans sa plaidoirie de défense d'Émilie. Cette jeune mère de famille, âgée de 25 ans lors des faits, était prévenue d'agression sexuelle imposée à une personne vulnérable, le 24 janvier 2007 à la maison d'accueil spécialisée du Bon Sauveur. En l'occurrence, un patient de 39 ans, lourdement handicapé mental.

Elle était seule à la barre, sa collègue de travail et maintenant amie, Lætitia, poursuivie pour les mêmes faits, a fait l'objet d'un non-lieu dans le courant de l'été 2010. Toutes deux, blanchies par la justice mais salies par trois anciennes collègues de travail, ont tenu à raconter leur descente aux enfers. « Maintenant, avec cette décision de justice, la vie peut continuer. On peut refaire des projets et reprendre goût à la vie. Mais il restera toujours une cicatrice », explique posément Émilie, licenciée du Bon Sauveur, 9 mois après, pour faute grave. Lætitia, mise à pied pendant 5 jours, a été réintégrée.

« On travaillait, je venais d'être titutarisée au sein de la MAP, on avait des projets et tout s'est écroulé. On s'est débarrassé de nous quelques mois plus tard sur la base de témoignages douteux. » Émilie, la rejetée, a entamé une procédure prud'homale pour licenciement abusif. Et gagné. Elle n'a pas demandé sa réintégration.

La machine judiciaire s'est mise en marche après le licenciement. « Nous avons reçu une convocation au commissariat pour nous expliquer. On a fait 36 heures de garde à vue, toutes les deux . On ne comprenait pas ce qui nous arrivait, confient les deux amies. Tout ça a pris une ampleur terrible dans les médias. Nous étions impuissantes, écrasées par la machine judiciaire, les rumeurs, les gens qui se détournaient de nous, l'humiliation. ça a duré trois ans. On n'avait aucune preuve matérielle pour prouver notre innocence. »

La suite sur la dépèche.fr

5 janvier 2011

514 - Cornelius Dupree innocenté après 30 ans de prison au Texas

corneliusdupreeLe 23 novembre 1979, un couple s’arrête sur le bord de la route, pour acheter des cigarettes et utiliser un téléphone public. Mais quand ils retournent à leur voiture, deux hommes, dont l'un d'eux armé d’un fusil, font irruption dans le véhicule et leur ordonnent de conduire. Les malfaiteurs contraignent l’homme à s'arrêter à une sortie d'autoroute et le font sortir du véhicule. Ils poursuivent leur chemin jusqu’à un parc voisin où ils violent la femme, âgée de 26 ans. Ils la laissent en vie en lui promettant de la retrouver si elle contacte les autorités. Elle sera retrouvée inconsciente sur la chaussée, en état de choc.

Une semaine plus tard, le 1er décembre, alors qu’il se rendait à une fête avec un certain Anthony Massingill, à quelques mètres de l’épicerie où tout avait commencé, Dupree est arrêté avec son ami. La police saisit une arme à poing sur Massingill, et place les deux hommes en garde à vue. Les autorités estiment que leurs descriptions correspondent à celles données par la victime du viol, et lui soumettent leurs photos, parmi d’autres, pour identification. Malheureusement, la victime croit reconnaître ses agresseurs, contrairement à son conjoint qui ne les identifie pas. Malgré tout, les deux hommes sont condamnés à 75 ans de prison pour vol et viol. Dupree a alors 21 ans. Il fait appel à plusieurs reprises et ne cesse de clamer son innocence. Mais en vain. Désespéré, il fait appel à Innocence Project, qui demande au procureur de district de Dallas de lancer une recherche de preuve matérielle de la culpabilité de Dupree. L’été 2007, l’association, qui a appris que des poils pubiens ont été prélevés sur la victime, obtient de les faire analyser. Les tests ADN relèvent la présence de sperme, qui ne correspond pas à celui de deux hommes condamnés. Le bureau du procureur de Dallas soutient la demande d’Habeas corpus d’Innocent Project devant les tribunaux. Il faudra pourtant attendre le 22 Juillet 2010 pour que Cornelius Dupree soit placé en liberté conditionnelle.

En vertu des lois d'indemnisation pour les condamnés à tort au Texas, Dupree devrait recevoir 80.000 dollars pour chaque année passée derrière les barreaux, plus une rente viagère. Il pourrait ainsi toucher 2,4 millions de dollars en une somme forfaitaire non assujettie à l'impôt fédéral sur le revenu. Cette loi d'indemnisation, la plus généreuse de la nation, a été adoptée en 2009, justement après que des dizaines d'hommes aient été blanchis après plusieurs années d’emprisonnement. Anthony Massingill, lui, est toujours en prison, pour une autre affaire d’agression sexuelle… qu'il affirme également ne pas avoir commis.

A l'échelle nationale, seuls deux autres innocents mis hors de cause par leur ADN ont passé plus de temps en prison que Cornelius Dupree. James Bain, qui a été emprisonné pendant 35 ans en Floride, et Laurent McKinney a passé plus de 31 ans dans une prison du Tennessee, pour rien.

«Les mots ne peuvent pas compenser ce que j'ai perdu», a déclaré Cornelius Dupree lors d'une conférence de presse après l'audience. Ce qu’il a retenu de ces trois décennies passées en prison pour un crime qu’il n’a pas commis ? "Quelle que soit ta vérité, tu dois faire avec celle de la justice." Son egret ? Ses deux parents sont morts avant de vivre ce dénouement heureux. Sur CNN, cet homme étonnamment serein a dit ressentir «des sentiments contradictoires. Bien sûr il y a la colère, mais il y a aussi la joie», a-t-il décrit, précisant qu’elle l’emportait malgré tout. Qu’est ce qui l’a fait tenir durant toutes ces années ? «La foi», a rétorqué celui qui n’a jamais baissé les bras, clamant sans relâche son innocence. «Vous savez, ce n’est pas la première fois que ça arrive, et malheureusement ça m’est arrivé à moi. Je souhaite juste que le système soit réformé», a-t-il conclu, dans une belle leçon de sagesse.

24 novembre 2010

513 - Condamnation d'un adolescent pour dénonciation mensongère

Le 17 septembre 2008, l'adolescent scolarisé au collège César-Savart de Saint-Michel (Aisne) avait porté plainte contre son professeur de sciences, l'accusant de lui avoir donné un coup de poing dans une salle de classe où ils étaient seuls. Placé en garde à vue le lendemain pendant huit heures à la gendarmerie de Saint-Michel, le professeur, âgé de 38 ans, s'était ensuite donné la mort par pendaison à son domicile. Son corps avait été retrouvé par les secours dans l'après-midi du 19 septembre. En pleine procédure de divorce, l'enseignant avait laissé un mot chez lui annonçant qu'il allait mettre fin à ses jours, sans expliquer les raisons de son geste.

Fin octobre 2008, le collégien avait été mis en examen pour dénonciation calomnieuse après avoir finalement avoué son mensonge. Il avait été placé en liberté surveillée, avec obligation de rendre des comptes chaque mois à une éducatrice.

Mercredi 24 novembre 2010, il a été condamné par le tribunal pour enfants de Laon à 4 mois de prison avec sursis.

Cette peine est légèrement inférieure aux réquisitions du procureur qui avait demandé 6 mois de prison avec sursis, lors de l'audience du 27 octobre, qui s'était tenue à huis-clos. Le tribunal a assorti la peine d'une mise à l'épreuve de 18 mois et d'une obligation de suivre une formation. L'adolescent, condamné pour dénonciation calomnieuse, "regrette considérablement les faits et il accepte cette peine qui lui paraît juste", a indiqué à la sortie du tribunal Mireille Des Rivières, avocate de l'adolescent. Lors d'un point presse, Francis Lec le conseil de la famille de la victime a indiqué son intention d'interjeter appel de la décision pour faire "toute la lumière sur cette affaire".

L'ado manipulé?
"Nous demandons en outre l'ouverture d'une information judiciaire pour établir s'il n'y a pas eu une complicité de dénonciation calomnieuse d'une adulte proche du professeur qui aurait instrumentalisé l'adolescent à des fins personnelles", a expliqué Me Lec pour qui "l'adolescent ne peut porter seul la responsabilité de la mort de son professeur". "Mon fils est sorti laminé de la garde à vue et s'est senti sali, mais la dénonciation de l'adolescent n'est qu'une raison partielle du suicide de mon fils et nous voulons la totale vérité sur l'ensemble des responsabilités", a souligné Jean Bubert, le père de la victime.

18 décembre 2009

512 - James Bain innocenté après 35 ans de prison

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James Bain avait 19 ans quand il a été condamné en 1974 à la prison à perpétuité pour le viol d’un enfant de neuf ans. Il a quitté hier la prison de Bartow, en Floride, après 35 ans de captivité. A l’époque, les policiers avaient montré cinq photographies de suspects potentiels à la jeune victime qui avait identifié celle de James Bain comme étant son agresseur. Maintenant âgée de 44 ans,la victime vit toujours en Floride et serait très préoccupée par la situation. Un proche a rapporté à CNN que cet homme était terrifié à l’idée que la véritable personne qui l’avait si brutalement blessé alors qu’il était enfant n’avait jamais été punie.

«Rien ne peut remplacer les années que Jamie a perdues», a déclaré Seth Miller, membre de The Innocence Project of Florida, une association d’avocats qui a permis à 245 condamnés d’être mis hors de cause aux Etats-Unis. Entouré de ses amis et de sa famille, James Bain avait auparavant comparu jeudi devant le tribunal de Bartow, où le juge James Yancey a ordonné sa libération. «Monsieur Bain, je vais signer cette ordonnance, vous êtes maintenant un homme libre. Félicitations.», a-t-il déclaré.

Les avocats de the Innocence Project ont pris en main le dossier en 2009. James Bain, qui a toujours protesté de son innocence, avait auparavant déposé des demandes en vue d’une analyse ADN, toutes rejetées. Un magistrat a finalement ordonné ces tests, dont les résultats, annoncés la semaine dernière, ont mis hors de cause James Bain.

L’ex-détenu, âgé maintenant de 54 ans, est sorti de la salle vêtu d’un t-shirt noir sur lequel on pouvait lire «Not Guilty» (non coupable). «Je ne ressens aucune rancœur» a-t-il expliqué devant la presse. « Parce que j’ai Dieu ». Il a passé son premier appel sur un téléphone portable, pour annoncer à sa mère âgée de 77 ans qu’il venait d’être libéré. «Je rentre à la maison avec ma famille», a-t-il ajouté.

Une loi de Floride permet depuis 2001 de rouvrir des affaires pour pratiquer des tests ADN. Ce droit qu’a exercé James Bain lui avait d’abord été contesté jusqu’à ce qu’une cour d’appel lui donne cette possibilité, qui lui a finalement permis d’être déclaré innocent.

Avant James Bain, James Lee Woodard de Dallas, avait passé 27 ans en prison pour un meurtre qu’il n’avait pas commis. Et en Grande Bretagne, également grâce à l'ADN, Sean Hodgson, 57 ans a pu être libéré le 18 mars 2009 après 27 années de prison, condamné à vie en 1982 pour le viol et le meurtre d'une serveuse.

15 mai 2009

509 - Pierre Royal fait condamner l'Etat pour "déni de justice"

BalancePierre Royal, ancien directeur d'études d'une institution catholique de Clermont-Ferrand, condamné en 2004 pour le viol d'une élève de 15 ans, puis acquitté en 2005, a obtenu la condamnation de l'Etat pour "déni de justice".

En 1999, la jeune fille avait accusé Pierre Royal de l'avoir violée deux ans plus tôt, alors qu'il l'avait convoquée pour un entretien dans son bureau.

En juin 2004, le quadragénaire avait été reconnu coupable de viol par la cour d'assises du Puy-de-Dôme, qui l'avait condamné à dix ans de réclusion criminelle.

Mais en avril 2005, la cour d'assises d'appel du Cantal l'avait acquitté et avait ordonné sa remise en liberté.

Déjà indemnisé par la commission nationale de réparation des détentions, pour les préjudices résultant de son incarcération, M. Royal a engagé des poursuites contre l'Etat pour des négligences commises durant l'instruction et le premier procès.

Il critiquait d'une part la partialité du juge d'instruction et d'autre part les conditions dans lesquelles s'était déroulé son procès en 2004, où certaines audiences s'étaient poursuivies jusqu'à 01H30 du matin, tandis que le verdict avait été rendu à 05H30. Il réclamait pour plus de 325.000 euros de dommages et intérêts.

Dans un jugement rendu mercredi  13 mai, la 1ère chambre civile du TGI de Paris a rejeté les critiques de M. Royal concernant une instruction à charge.

En revanche, le tribunal lui a donné raison sur la durée excessive des audiences, qui n'a "pas permis au conseil de M. Royal d'assurer sa défense dans les conditions requises pour que se déroule un procès équitable".

Dès lors, conclut le tribunal, "le déni de justice est caractérisé". L'Etat devra lui payer 4.000 euros de dommages et intérêts en réparation de son préjudice moral.

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