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Blog des Innocents Injustement Accusés

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27 novembre 2019

5007 - Trois américains innocentés après 36 ans de prison

3 américains

Trois Américains, condamnés à la détention à perpétuité dans leur adolescence, ont été blanchis et libérés lundi 25 novembre après avoir passé trente-six ans en prison à la suite d'une erreur judiciaire.

Un tribunal de Baltimore, au nord de Washington, a jugé qu'Alfred Chestnut, Andrew Stewart et Ransom Watkins étaient innocents du meurtre de DeWitt Duckett, un garçon de 14 ans abattu en 1983 dans les couloirs de son école lors du vol de son blouson. «Nous sommes humbles, nous ne sommes pas en colère», a réagi Ransom Watkins lors d'une conférence de presse à la sortie du tribunal. «Mais cela n'aurait jamais dû arriver et quelqu'un va devoir payer», a-t-il ajouté.

La procureure de cette ville portuaire s'est engagée à ce qu'ils soient dédommagés. «Ce jour n'est pas une victoire, c'est une tragédie qu'on leur ait volé trente-six ans», a-t-elle ajouté, en s'excusant pour les erreurs commises par ses services.

Quatre témoins revenus sur leur parole

Le meurtre de DeWitt Duckett avait suscité beaucoup d'émotion à une époque où les établissements scolaires étaient encore largement épargnés par la violence des armes à feu. Sous pression, les enquêteurs s'étaient rapidement orientés vers ces trois anciens élèves de l'établissement, des jeunes noirs âgés de 16 et 17 ans, parce qu'ils avaient été vus sur place un peu plus tôt et que l'un d'eux possédait un blouson identique à celui volé à la victime.

Sa mère avait pu produire le ticket de caisse du vêtement et dans un premier temps, les témoins du crime avaient assuré ne pas les reconnaître. Mais la police avait insisté et, lors du procès, quatre personnes avaient assuré qu'ils étaient bien les auteurs du meurtre. Malgré les dénégations du trio, les jurés les avaient condamnés à la prison à vie en moins de trois heures de délibérations. Or, ces quatre témoins sont depuis revenus en arrière et ont expliqué avoir subi des pressions de la part de la police, a expliqué le Mid-Atlantic Innocence project (MAIP), une association qui lutte contre les erreurs judiciaires et a participé à la réouverture du dossier. D'autres témoins ont de leur côté identifié un autre homme, qui est désormais le suspect du crime. 

 «Tout ceux qui ont été impliqués dans ce dossier - les responsables de l'école, la police, les procureurs, les jurés, les médias et la population - se sont précipités sur les conclusions et ont laissé leurs préjugés étouffer les problèmes avec les preuves», a souligné dans un communiqué la directrice du MAIP.

Une unité spécialisée dans la correction des erreurs judiciaires au sein des services du procureur de Baltimore a accepté en mai de se saisir du dossier et a rapidement conclu à leur innocence. Elle avait déjà disculpé six autres innocents au cours des trois dernières années.

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19 novembre 2019

925 - La Suéde abandonne les poursuites contre Julian Assange

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Julian Assange était accusé par une femme de l'avoir agressée en Suède  en 2010.

Âgée d'une trentaine d'années à l'époque des faits, en août 2010, la plaignante suédoise accuse Julian Assange d'avoir engagé un rapport sexuel avec elle alors qu'elle dormait et sans préservatif, alors que celle-ci lui avait refusé tout rapport non protégé à plusieurs reprises.

Le fondateur de Wikileaks s'est toujours défendu, niant les faits de viol, et soutenant qu'elle était consentante et avait accepté de ne pas utiliser de préservatif. 

La justice suédoise a annoncé mardi l'abandon des poursuites pour viol visant Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, faute de "preuves requises pour une condamnation".

"J'ai convoqué cette conférence de presse pour annoncer ma décision de classer sans suite l'enquête [visant Assange]", a annoncé la procureure en chef adjointe, Eva-Marie Persson. "Tous les actes d'enquête ont été épuisés […] sans apporter les preuves requises pour une condamnation", alors que les faits seront prescrits le 17 août 2020, a-t-elle ajouté.

Si la partie civile ne fait pas appel, près de dix années de procédure se concluront par un constat d’échec pour la justice suédoise qui ne sera pas parvenue à faire comparaître Julian Assange, réfugié depuis 2012 et jusqu’à son arrestation en avril dernier à l’ambassade d’Équateur à Londres.

26 octobre 2019

924 - Première comparution de Julian Assange dans la procédure d'extradition vers les Etats-Unis

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Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, accusé d’espionnage par Washington comparaissait lundi 21 octobre 2019 devant le tribunal de Westminster. Pour sa première apparition en public depuis six mois, l’homme est apparu fatigué physiquement et a eu du mal à s’exprimer. Il s’est plaint de ses conditions de détention à la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh. « Je ne peux accéder à aucun de mes écrits, c’est très difficile de faire quoi que ce soit», a-t-il dit d’une voix à peine audible

 Craig Murray, défenseur britannique des droits de l’Homme, a déclaré à Sputnik avoir été ébranlé par l’état physique et moral du fondateur de WikiLeaks : «J’ai été profondément choqué par sa perte de poids, par la vitesse à laquelle il a perdu des cheveux et par l’apparition d’un vieillissement prématuré et largement accéléré. Il boite comme je ne l’ai jamais vu auparavant. […] Depuis son arrestation, il aurait perdu plus de 15 kg», a raconté l’ancien ambassadeur du Royaume-Uni, devenu dissident et défenseur des droits de l’Homme. Et il a ajouté que la détérioration de son apparence physique n’est pas aussi choquante que celle de sa santé mentale. Pour lui, les difficultés qu’Assange éprouvait à s’exprimer lundi étaient frappantes : «Lorsqu’on lui a demandé de donner son nom et sa date de naissance, il a visiblement lutté pendant plusieurs secondes pour se les rappeler. […]  Visiblement désorienté, il a eu beaucoup de mal à articuler les mots et à se concentrer sur son raisonnement», détaille M.Murray.

L’avocat de Julian Assange, Mark Summers, a accusé l’État américain de s’être «immiscé dans des discussions privilégiées entre Julian Assange et ses avocats à l’ambassade» d’Équateur, où Julian Assange s’était réfugié, et d’avoir « illégalement copié [le contenu de] leurs téléphones et ordinateurs ».

La juge a rejeté la demande de l’avocat d’accorder plus de temps pour rassembler des preuves et fixé une prochaine audience de procédure au 19 décembre 2019, avant une audience sur la demande d’extradition le 25 février 2020. Ce jour-là sera décidé si le fondateur de WikiLeaks sera libéré ou s’il devra passer le reste de sa vie dans une prison américaine. Si Julian Assange est reconnu coupable, il risque aux États-Unis une peine cumulée de 175 ans de prison

https://fr.sputniknews.com/international/201910251042324511-un-defenseur-des-droits-aux-usa-on-ne-permettra-pas-a-assange-de-vivre-jusqua-son-acquittement/

16 octobre 2019

1016 - Cédric Herrou relaxé en appel

CH

Cédric Herrou était poursuivi pour « injures publiques d’une personne dépositaire de l’autorité publique »

 L'ancien préfet des Alpes-Maritimes, Georges-François Leclerc, lui reprochait d'avoir fait un parallèle entre son action envers les migrants et le traitement des juifs sous l'Occupation. En 2017, Cédric Herrou avait publié sur Facebook : "Peut-être le préfet des Alpes-Maritimes pourrait-il s'inspirer des accords avec la SNCF pendant la 2e guerre pour le transport des juifs pour gérer le transport des demandes d'asile ?". Il tentait alors d'aider 92 migrants arrivés à Breil-sur-Roya à rejoindre Nice en train pour qu'ils puissent déposer une demande d'asile.

Le parquet avait requis une amende de 1000 euros à l'encontre du militant.

Le 15 octobre 2019, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé la décision de première instance du tribunal correctionnel de Nice. Cédric Herrou a été relaxé alors qu'il était poursuivi pour injure publique envers  l'ancien préfet des Alpes-Maritimes.

Selon Sabrina Goldman, l'avocate de Cédric Herrou, " La décision de la cour d'appel confirme que la plainte était tout aussi illégitime qu'infondée juridiquement. Cédric Herrou avait simplement voulu alerter sur la situation dans la vallée de la Roya."



18 septembre 2019

923 - Une juge britannique prolonge la détention de Julian Assange

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Une juge britannique condamne Assange à la prison indéfiniment, en dépit de la fin de sa peine de prison

Lors d’une audience au tribunal de première instance de Westminster vendredi matin, la juge de district britannique Vanessa Baraitser a décidé que Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, restera en prison. Ceci, malgré le fait que sa peine d’emprisonnement pour s’être « soustrait à la justice » expire le 22 septembre.

Cette décision est la dernière d’une série d’atteintes aux droits juridiques et démocratiques d’Assange par le pouvoir judiciaire britannique. Cela signifie que l’éditeur et journaliste sera détenu jusqu’au mois de février prochain pour son extradition vers les États-Unis, où il risque 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre américains.

Étant donné que la procédure d’extradition entraînera probablement une longue bataille juridique, la décision de Baraitser confine potentiellement Assange à la prison de haute sécurité de Belmarsh pour les années à venir.

 

Lire l'article complet d'Oscar Grenfell sur le journal "Le Grand Soir":

https://www.legrandsoir.info/une-juge-britannique-condamne-assange-a-la-prison-indefiniment-en-depit-de-la-fin-de-sa-peine-de-prison.html?fbclid=IwAR1uRpneJoMPBxeaV_7lY6Hmbg49UU2yIyrCsEpq-qqdDxUTiPcbUikRXZA

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9 juillet 2019

5006 - Un instituteur des Alpes de Haute Provence se suicide après une suspension mensongère des Services de l'Education

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Le 2 mai 2019, Jean-Pascal Vernet, un instituteur des Alpes de Haute Provence s'est suicidé, chez lui, deux jours après avoir été suspendu à titre conservatoire par l'Inspection académique pour une suspicion « d’attitude inadaptée » à l'encontre d'une élève de sa section de maternelle pour des gestes, une posture et des propos mais rien à connotation sexuelle.

Convoqué le matin du 30 avril pour l'après-midi même, Jean-Pascal, est un homme "totalement abattu" lorsqu'il ressort de cette entrevue, de 45 minutes, avec l'arrêté de suspension entre les mains. Le soir même, Jean-Pascal constate que sur l'arrêté de suspension est écrit : "Vu par une mise en examen - en date du 17 avril 2018 - et un placement sous contrôle judiciaire". Deux décisions actées habituellement par un juge d’instruction après que la personne ait été entendue par des enquêteurs. Pourtant, Jean Pascal n'a jamais été mis en examen. Or, "Jean-Pascal ne faisait l'objet d'aucune enquête" a confirmé une source judiciaire.

L'Inspection académique reconnaît une erreur de "copié-collé". Cette date du "17 avril 2018" correspond, en fait, à la date de mise en examen par un juge d'instruction d'un professeur des écoles d'Entrevaux pour des faits présumés de corruption de mineur de moins de 15 ans. Un instituteur suspendu de ses fonctions.

L'Académie envoie à Jean-Pascal un nouvel arrêté, daté du 2 mai soulignant "une erreur matérielle". La mise en examen n'est plus mentionnée mais la mesure de suspension à titre conservatoire est maintenue. Trop tard ! Le nouvel arrêté arrivera dans la boîte aux lettres après le suicide de Jean-Pascal.

"Dans les éléments en ma possession à ce jour, ne figurent pas les éléments incontestables d'un comportement inadapté, déplacé ou déviant, fait savoir Me André Pélissier, l'avocat de la mère de Jean-Pascal. La famille cherche à comprendre ce qui s'est passé. C'est-à-dire à connaître l'enchaînement exact des faits et même des fautes qui ont pu conduire à ce dysfonctionnement qui a entraîné le décès de M. Vernet. La famille veut des précisions sur la mise en cause initiale qui est en totale contradiction avec le parcours personnel et professionnel de M. Vernet".

Cette suspension - qui n'est pas une sanction disciplinaire - est une décision administrative prise "dans la précipitation" pour ses proches comme pour le syndicat Force Ouvrière qui a assisté l'instituteur lors d'un entretien à l'Académie, le 30 avril. Une décision prise en raison d'une "situation problématique", expose l'Académie.

Secrétaire du syndicat FO 04 des enseignants, Gabrielle Joseph était présente le 30 avril dernier afin d’assister Jean-Pascal lors de sa convocation à l’Inspection académique."Lors de l’entretien, ils lui ont posé des questions insidieuses, insistantes et vindicatives, avance Gabrielle Joseph. Jean-Pascal a totalement nié les ’postures déviantes’ qu’on lui a reprochées. Il s’est senti coupable du fait même de cette suspension. On lui a dit que le fait d’être suspendu ne prouvait pas qu’il était coupable". "On lui a dit qu’il y aurait une enquête. On lui a remis l’arrêté de suspension quand nous sommes partis. Cette mise en examen erronée n’a jamais été évoquée durant l’entretien. C’est après, en relisant le papier chez lui, le soir, quand on a discuté au téléphone que nous nous sommes aperçus de ce qui était écrit sur l’arrêté. Je lui ai dit qu’il ne devait pas s’inquiéter,"

Pour l’avocat, "l’administration a réagi avec précipitation, sans peut-être prendre en compte la portée que pouvait représenter pour M. Vernet une suspension même provisoire et de plus lorsqu’elle est motivée par une mention qui indubitablement ne peut être que perçue infamante".

La mère de Jean-Pascal a déposé plainte contre X pour dénonciation calomnieuse, harcèlement moral, homicide involontaire et non-assistance à personne danger. L'enquête ouverte par le Parquet a été confiée à la Brigade de recherches (BR) de la gendarmerie de Digne-les-Bains.

 Source : https://www.laprovence.com/article/edition-alpes/5571643/suicide-dun-jeune-instituteur-la-famille-saisit-la-justice.html

22 juin 2019

922 -Déclaration du comité de soutien de Julian ASSANGE

 

Capture

WikiJustice Julian Assange - déclaration

Ce comité a été créé dans l’urgence, à l’initiative de journalistes, de juristes et de citoyens soucieux de préserver le droit de la liberté d’information et d’expression, pour défendre et porter secours au Journaliste-éditeur australien Julian Assange dont les droits fondamentaux ont été violés par la Suède, l’Equateur, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Julian Assange n’est coupable d’aucun crime. Aucune charge n’est retenue contre lui. Julian Assange est un prisonnier politique.

Julian Assange a fondé Wikileaks en 2006, un organe de presse qui prône la transparence dans la gestion des affaires des états et une liberté totale de l’information. Il est resté rédacteur en chef de Wikileaks jusqu’en 2018, date à laquelle le gouvernement équatorien de Lenin Moreno l’a coupé de tout contact avec l’extérieur et placé à l’isolement. Wikileaks et Julian Assange ont révélé des crimes de guerre commis par l’armée américaine en Afghanistan, le financement de DAECH par la fondation Clinton, les tortures pratiquées à Guantanamo ainsi que l’espionnage, par la CIA, du gouvernement Hollande qui lui refusera tout de même l’asile politique après seulement 50 minutes de réflexion.

100% des informations publiées par Wikileaks sont incontestables et incontestées.

La Suède, l’Équateur, le Royaume Uni et les USA persécutent Julian Assange pour avoir porté à la connaissance du grand public un crime de guerre commis par l’armée américaine en Irak (Collateral murder), crime qui lui a été révélé par la militaire lanceuse d’alerte Chelsea Manning, elle-même persécutée, emprisonnée, torturée abusivement, à maintes reprises, par le gouvernement des États-Unis.

En persécutant Julian Assange, la Suède, l’Équateur, le Royaume Uni et les USA ont violé la déclaration universelle des Droits de l’Homme, le Pacte des Droits civiques et politiques, leur droit territorial, le Ruling de l’ONU de 2016 qui exigeait la libération, l’indemnisation et la mise en lieu sûr de Julian Assange et enfin, l’article 7 du statut de Rome (CPI). Ils sont tous coupables de crime contre l’Humanité.

Lire la suite :

https://www.legrandsoir.info/wikijustice-julian-assange-declaration.html

25 mai 2019

921 - Les accusations portées contre Julian Assange sont un coup porté contre la liberté de la presse

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Les associations de défense des libertés et juristes sont scandalisés par les accusations d’espionnage de la justice américaine.

Par Martin Untersinger et William Audureau Publié dans Le Monde.

Julian Assange est détenu au Royaume-Uni depuis son arrestation le 11 avril et désormais poursuivi aux Etats-Unis pour infraction à l’Espionage Act.

La procédure, rare et juridiquement hasardeuse, pose directement la question de la liberté de la presse, pourtant protégée aux Etats-Unis par le premier amendement. Car ce qui est reproché au fondateur de WikiLeaks, à savoir recueillir et publier des documents secrets, est ce que font les médias. D’ailleurs, en 2010, le New York Times, le Guardian, Le Monde ou encore Der Spiegel avaient collaboré avec la plate-forme et publié les documents qui valent aujourd’hui à Julian Assange d’être accusé d’espionnage.

Après l’annonce de ces nouvellescharges,les associations de défense des libertés ont immédiatement tiré la sonnette d’alarme. « Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, le gouvernement entame une procédure criminelle contre un éditeur pour la publication d’informations véridiques. C’est une attaque directe contre le premier amendement et une escalade inouïe des attaques de l’administration Trump contre le journalisme », s’est inquiétée l’Union américaine pour les libertés civiles (en anglais American Civil Liberties Union, ACLU), une puissante association de défense des droits des citoyens.

Même avis de la part de la Freedom of the Press Foundation, ONG de défense de la liberté de la presse, qui évoque « un développement réellement choquant », qui dépasse le simple cadre de WikiLeaks. « Peu importe votre avis personnel sur Assange, ces nouvelles inculpations contre lui sont sans précédent, effrayantes, et un coup porté au cœur du droit fondamental à la liberté de la presse. » Son directeur exécutif, Trevor Timm, évoque même « la menace la plus significative et la plus terrifiante contre le premier amendement au XXIe siècle ».

Plusieurs juristes ont également relevé le danger que représente cette procédure. « Indépendamment de ce que vous pensez de WikiLeaks ou Assange, des poursuites au nom de l’Espionage Act ne peuvent que mal tourner pour la liberté de la presse dans ce pays », corrobore David Kaye, professeur de droit à l’université d’Irvine en Californie et rapporteur spécial à l’ONU chargé de la promotion et la protection des libertés d’opinion et d’expression.

Dans le Washington Post, Floyd Abrams, avocat spécialiste du droit de la presse, sépare Julian Assange, un « prévenu singulièrement peu attirant en de nombreux points », de l’inculpation elle-même, qui « pose effectivement des problèmes profonds, menaçant le premier amendement, pour les journalistes couvrant la défense nationale, les activités de renseignement, etc. ».

A lire la suitte sur le site du Monde : https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/05/24/

 

11 mai 2019

5005 - Mis en examen pour viols à la suite d'une manipulation de l'amant de son ex-femme

photo-d-illustration

Le 16 août 2018, le père de famille de 30 ans, séparé de son ex-épouse, est placé en garde à vue. Le major D., qui pilote l’enquête, lui apprend que sa femme a porté plainte contre lui pour viols, ce qu’il conteste catégoriquement. Le 18 août 2018, l'homme est mis en examen par un juge d’instruction de Senlis (Oise) pour viols par conjoint et placé sous contrôle judiciaire et la garde de son fils de 10 ans est confiée à sa mère.

Mais des soupçons sur la partialité du major D. apparaissent rapidement. Car le 22 août, après avoir constaté la détresse psychologique de son fils, le père de famille constate que ce dernier se plaint de mauvais traitements en révèlant que sa mère a un nouvel amoureux… policier. Devant les gendarmes, l'enfant explique que le policier en question occupe un poste hiérarchique à Creil et donne un prénom qui correspond à celui du major D.

Auditionné par le juge d’instruction en novembre, l'enfant identifie le gradé sur photo qui n'est autre que l'enquêteur qui a géré de bout en bout la garde à vue du père et qui est le nouveau compagnon de sa mère ! Le parquet de Senlis ouvre une enquête préliminaire, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui sera ensuite délocalisée à Amiens.

Dénonçant « l’absence d’impartialité » du policier, Me Maxime Gallier, l’avocat du père, saisit la cour d’appel d’Amiens d’une requête en nullité dès septembre pour les accusations de viols dont son client fait l’objet. L’arrêt, rendu le 26 février 2019 par la chambre de l’instruction, accable l’enquêteur.

Considérant que le major D. ne présentait pas « toutes les garanties d’impartialité et d’objectivité qui s’imposent » et que « l’enquête ainsi conduite a eu pour effet de compromettre l’équilibre des droits des parties », la cour d’appel annule purement et simplement toute la procédure. L'homme de 30 ans est totalement réhabilité.

Mi-mars, le major et un autre gradé du commissariat de police de Creil (Oise) ont été mis en examen à Amiens (Somme) pour « faux en écriture publique par agent dépositaire de l’autorité publique », une qualification criminelle passible de la cour d’assises. L'homme accusé a été totalement blanchi tandis que son ex-femme a, elle, été mise en examen pour dénonciation calomnieuse. « J’en veux beaucoup plus aux policiers qu’à mon ex, poursuit-il. L’enquêteur qui a monté ce coup fourré avait un intérêt à se débarrasser de moi. »

Afin de faire valoir ses droits, le père de famille s’est constitué partie civile dans l’instruction ouverte à Amiens. Il est épaulé par l’association de défense des justiciables Robin des lois, qui entend elle aussi se constituer dans le dossier. « Cette affaire de Creil montre ici de manière caricaturale les dérives de certains shérifs locaux qu’il faut mieux contrôler. »

Mais le calvaire se poursuit dans la vie quotidienne pour le père de famille qui a la très désagréable sensation que sa réhabilitation judiciaire n’a pas mis fin à ses ennuis. « Je subis le harcèlement quasi quotidien des anciens collègues du policier mis en examen," dénonce-t-il en exhibant plusieurs contraventions routières récentes dont il conteste le bien-fondé.

 

1 mai 2019

920 - Julian Assange condamné à 1 an de prison par la justice britannique

Julian assange

En fin de matinée de ce 1er mai 2019, le fondateur de WikiLeaks a été condamné à 50 semaines de prison pour violation des conditions de sa liberté provisoire, près de trois semaines après son arrestation.

Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, devra purger une peine de 50 semaines de prison pour avoir violé les termes de sa liberté conditionnelle en 2012. La condamnation, prononcée par le tribunal londonien de Southwark, intervient près de trois semaines après son arrestation à l’ambassade équatorienne de Londres.

L’Australien, âgé de 47 ans, y avait trouvé refuge dans le but d’éviter son extradition vers la Suède, où il était soupçonné de viol. Mais il avait affirmé s’être soustrait à la justice britannique de peur de finir aux États-Unis, qui l’accusent de «piratage informatique». Une théorie réitérée mercredi par son avocat Mark Summers.

Mais après sept ans passés entre les murs de l’ambassade sud-américaine, Julian Assange en a été délogé par la police britannique le 11 avril, avec l’autorisation de Quito. Apparaissant vieilli et affaibli lors de son arrestation, avec une longue barbe hirsute et blanche, l’Australien de 47 ans avait comparu dans la foulée au tribunal de Westminster à Londres, qui l’a déclaré coupable et a requis la peine maximale dans ce dossier, soit un an de prison. Il est détenu depuis à la prison de Belmarsh, dans le sud-est de Londres.

Il comparaîtra de nouveau jeudi pour une audience justement consacrée à la demande d’extradition de Washington.

Le département américain de la Justice poursuit le fondateur de WikiLeaks pour la publication de centaines de milliers de documents confidentiels, dont des rapports militaires sur l’Afghanistan et l’Irak ainsi que des notes diplomatiques, en 2010. Assange est accusé de conspiration avec l’ancien analyste de l’armée américaine Chelsea Manning et risque une peine maximale de cinq ans de prison.

L’opposition travailliste a appelé le gouvernement à s’opposer à la demande américaine, soutenant que Julian Assange a contribué « à exposer des preuves d’atrocités en Irak et en Afghanistan » attribuées à l’armée américaine. Le gouvernement conservateur s’est de son côté attaché à présenter Assange en justiciable comme les autres. « Personne n’est au-dessus des lois », a ainsi déclaré la première ministre, Theresa May, tandis que le chef de la diplomatie, Jeremy Hunt, a jugé qu’il n’était « pas un héros ».

Son avocate Jennifer Robinson a annoncé que son client allait « contester et combattre » la demande d’extradition américaine, jugeant que son arrestation créait « un dangereux précédent pour les organes de presse et les journalistes » dans le monde.

 Manifestation de soutien à Paris : https://www.youtube.com/watch?v=59GylMYTqM8

 

 

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